ANNULÉ | LE CINÉMA DE SABINE AZÉMA

Festival Lumière 2020

ANNULÉ | LE CINÉMA DE SABINE AZÉMA

Festival Lumière 2020

POINT D'ACTUALITÉ - COVID-19

Conformément à l’arrêté préfectoral n° 69-2020-
10-09-003 du 9 octobre 2020 relatif à l’épidémie
de COVID-19 dans le département du Rhône et de
la Métropole de Lyon,, nous sommes contraints de fermer la salle d'exposition du Toboggan jusqu'à nouvel ordre.

Toute l'équipe du Toboggan vous remercie de votre compréhension.

Exposition d’affiches de films avec Sabine Azéma, issues des collections patrimoniales de l’Institut Lumière.

Cette année, le festival invite Sabine Azéma et met à l’honneur son parcours cinématographique.

Née en 1949 à Paris, elle commence sa carrière de comédienne au théâtre après des études au Conservatoire d’art dramatique. Elle fait ses débuts au cinéma en 1976 dans la comédie de Georges Lautner, On aura tout vu. Tout au long de sa carrière, elle collabore avec de nombreux réalisateurs et réalisatrices, de Bertrand Tavernier à Étienne Chatiliez, en passant par Jacques Doillon, Danièle Thompson ou Robert Enrico. Elle passe derrière la caméra en 1992 et réalise le portrait de son ami photographe Robert Doisneau : Bonjour Monsieur Doisneau ou le photographe arrosé. Actrice essentielle de la filmographie d’Alain Resnais, elle restera la muse du cinéaste jusqu’à sa disparition en 2014. La vie est un roman est le film qui change le cours de la carrière artistique et personnelle de Sabine Azéma et inaugure en 1983 cette complicité artistique. Un an plus tard, elle est récompensée du César de la meilleure actrice pour le rôle d’Irène, jeune femme dont l’apparition chamboule la traditionnelle journée dominicale dans Un dimanche à la campagne réalisé par Bertrand Tavernier. La singularité de Sabine Azéma est cette alliance de gravité (aussi bien dans L’Amour à mort d’Alain Resnais en 1984 que dans La Chambre des officiers réalisé par François Dupeyron en 2001) et de fantaisie. Elle porte en effet de nombreuses comédies telles que On connait la chanson (Alain Resnais, 1997), scénarisé par Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, ou Tanguy (Étienne Chatiliez, 2001) aux côtés d’André Dussollier. Acteurs fidèles d’Alain Resnais, André Dussollier et Pierre Arditi accompagnent le personnage de Romaine dans le triangle amoureux de Mélo en 1986. Le duo Arditi-Azéma interprètent par la suite les personnages multiples de Smoking/No Smoking en 1993. Ils sont à nouveau réunis dans Coeurs en 2006, également adapté d’une pièce du dramaturge britannique Alan Ayckbourn. Toutefois, un autre profil de l’actrice se dessine chez Jean-Marie et Arnaud Larrieu (Peindre ou faire l’amour, 2005) ou dans les intrigues extravagantes de Bruno Podalydès (Le Parfum de la dame en noir, 2005). Incarnés par Sabine Azéma, ces différents personnages partagent une façon de vivre les sentiments : une certaine retenue qui entraîne souvent l’explosion. L’événement caché dans la trame d’un dessin à la ligne claire est la signature de Floc’h. Illustrateur et auteur de bande dessinée (souvent avec François Rivière), il crée des affiches pour de nombreux cinéastes dont Woody Allen. Ici pour Alain Resnais ainsi que pour Danièle Thompson. Il poursuit aujourd’hui sa collaboration avec une autre génération de cinéastes français : Gustav Kervern et Benoît Délépine, Pascal Bonitzer ou Félix Moati. L’artiste revendique dans un entretien : « Mes portraits ne ressemblent pas à Arditi ou Azéma, ce sont Arditi ou Azéma qui ressemblent à mes dessins… », témoignant avec un certain humour de la liberté prise par le dessinateur avec le film.

Les affiches réunies dans cette exposition reflètent la diversité du cinéma français auquel s’est associée Sabine Azéma et permettent de retracer la carrière de cette actrice aussi mystérieuse que familière.

Enfin, cette exposition est aussi l’occasion de parcourir l’histoire de l’affiche de cinéma.

Du 3 au 31 octobre 2020